Le Monastère Suspendu - Shanxi (2)


Après les grottes, nous nous sommes finalement rendus dans ce lieu tant attendu...c'était le moment de vérité...La réalité serait-elle à la hauteur de mes espérances ????!!!!!...

EH BIEN OUI!!!!!!!!!!!! On ne le dira jamais assez: la réalité est toujours plus surprenante que le rêve, et, même après avoir vu maintes photos du lieu, il m'a semblé que je voyais cet endroit pour la première fois... j'étais EBAHIE
Le monastère, de loin. On aperçoit le petit pont MOU qui tangue frénétiquement au moindre passage.


Une fois dans le monastère, essayons d'oublier notre peur du VIDE


Ca y'est nous y sommes :
en l'an 1400, dans ce HAUT lieu du Bouddhisme, Confucianisme et Taoisme,
sur le flanc de la montagne,
RAVIS

Merveilles de Chine - Shanxi (1)


Dès le début de mon séjour en Chine, je souhaitais aller dans un endroit précis : Xuankong Si, où se situe Le Monastère Suspendu.

Pour mes derniers jours en Chine je décidais donc de me rendre là-bas: Xuankong Si est situé dans la province du Shanxi, dans une des cinq montagnes sacrées de Chine.

Il y a toutefois un hic: tous les hôtels à proximité se trouvent à Datong...et euh...en fait Datong est une ville minière qui fait souvent peur aux gens de passage...on m'avait dit beaucoup de choses inquiétantes sur Datong et ...effectivement l'ambiance de Datong est un peu celle de Délicatessen...NEANMOINS, j'y ai rencontré beaucoup de gens d'une extrême gentillesse et SURTOUT SURTOUT les sites alentours sont Magiques...
D'abord, je suis allée à Yungang Shiku pour voir les Bouddhas dans les grottes: ce lieu est incroyable et n'a rien à envier aux célèbres bouddhas du Sri Lanka; j'ai même préféré cet endroit, encore plus grand et mieux préservé

il y a ici une cinquantaine de grottes qui abritent toutes sortes de Bouddhas,

des gigantesques et des minuscules,

des figures bouddhiques du sol au plafond sur chaque centimètre de pierre


Bref, c'était BEAU. 漂 亮 .Tout simplement.

La Force des Chinois

Imaginons quelque chose...
Nous sommes en France.

Imaginons que, ce soir, après le travail, je veuille aller danser; alors je pourrais descendre en bas de mon immeuble, et danser. Mais je ne serai pas seule; il y aura ici des tas d'autres personnes, des voisins ou autres; quelqu'un aura mis de la musique, et nous danserons tous sur la place de l'immeuble;
des gens passeront, peut-être nous rejoindront-ils,
si vous etes seul ce n'est pas grave, beaucoup de danses s'éxécutent en couple, mais vous pouvez tournoyer seul, personne n'y prêtera attention;
peut-être que vous resterez là à nous regarder, plissant les yeux pour parvenir à mieux distinguer nos mouvements dans l'ombre;
peut-etre continuerez-vous votre chemin en gardant à l'esprit l'image de toutes ces légères silhouettes qui glissent lentement et harmonieusement sur l'asphalte, au rythme d'une musique discrète et anachronique, tantôt nostalgique, tantôt énérgique...

Imaginons cette fois que vous ayez envie de jouer de la musique, mais vous ne voulez pas jouer seul dans votre appartement, c'est bien naturel;
alors vous sortez dans la rue;
et là vous trouvez d'autres musiciens,
et vous jouez ensemble;
ce sera parfois disharmonieux, mais finalement vous finirez par vous accorder les uns aux autres, le temps d'une soirée...

Vous préférez jouer aux jeux de cartes, ou au mahjong ? Pas de problème ! Sortez donc quelques chaises devant votre habitation, très rapidement des personnes vont vous rejoindre, pour une partie, une soirée, ou pour toute la vie...

Quoi ? Vous êtes plutôt sportif ? AAAh mais il fallait le dire tout de suite !!! Vous n'avez que l'embarras du choix!! Dejà, sachez que le gouvernement a mis à disposotion, dans les parcs, au bas des immeubles, dans les rues, des sortes d'appareils pour faire des exercices; mettez votre pyjama et descendez vous étirer, vous muscler, vous masser;
et puis vous pouvez aussi, évidemment, vous joindre à tous ces gens qui font du tai chi ou du qi kong ici et là;
vous préférez les sports plus énérgiques? Tournez la tête : ici une foule de personnes jouent à se lancer une petite balle à plumes, il faut la récupérer et la renvoyer avec le talon;
et ici, de l'autre côté, on joue au badminton ...alors ça vous dit ?

Bon je vous vois venir, tout cela ne vous dit rien pour ce soir,vous auriez envie de faire autre chose; qu'a cela ne tienne! Proposez votre activité: de la gym, du ruban, et même du tricot de dragons, et soyez-en sûr, une petite foule ne tardera pas à vous entourer et finira par vous imiter...


ET oui, pour nous Français ces comportements relèvent du fantasmagorique mais en Chine, c'est ce que l'on peut voir chaque jour, partout, tôt le matin ou en début de soirée;

Les Chinois ont réussi à trouver un moyen de s'évader ensemble; les groupes se forment et se reforment; avec facilité, les gens partagent leurs passions et leurs loisirs pour une soirée, et, avec autant de facilité se séparent et s'oublient; le lendemain, ils se rencontreront peut-être de nouveau. ou pas, et ainsi les jours passeront, dans une succession de rencontres fortuites et éphémères, dans un partage de tout et de riens mais ces petits moments sont sans doute la force des Chinois, une facilité à se lier aux gens sans rien attendre... Il me semble que chez nous c'est différent: aborder les inconnus, parler à son voisin d'immeuble, son voisin de train, son voisin de vie ne se fait pas, et si cela ce fait, si par miracle, nous finissons par engager la conversation et par partager un moment agréable, on tentera de cristalliser les choses, on demandera plus, on cherchera à garder "un lien", le refus de l'éphémère après le refus de l'inconnu ;
au contraire, les Chinois acceptent naturellement de se mélanger puis de se quitter, de partager avant de s'oublier. Les Chinois ont certainement beaucoup de tabous mais ils n'ont pas peur de l'autre, il n'y a pas ici, me semble-t-il, un code des rencontres qui oblige au silence et à la retenue quand on se trouve à plusieurs en un même endroit;

Alors peut etre que je tenterai moi aussi, une fois de retour en France, de descendre dans la rue en pyjama, j'installerai quelques chaises , une petite table et une théière; je prendrai mon jeu de cartes et j'attendrai que quelques badauds osent se joindre à moi; bref, j'attendrai que le monde change, et qu'il se chinoisifie un peu, sur ce point là tout du moins ;) ...

La TRES grande Muraille de Chine


Eh oui bien sûr je ne pouvais pas ne pas y aller!

Bon alors que dire de la GMC ?

eh bien c'est effectivement un mur, qui est long, et même très long, on n'en voit jamais la fin;

c'est à dire que l'on marche, pendant des heures, sous un soleil de plomb, mais le mur en question continue à se déployer à l'infini,

sinon il faut savoir que ça monte et ça descend,

mais surtout ça monte;

Donc lorsque je souris sur la photo, c'est plutôt un sourire de convenance, car je n'en mène pas large ;)
enfin bon, j'ai bien suivi les conseils des panneaux indicateurs



j'ai "steepé slope" (?) et j'ai marché lentement,

et finalement, j'ai parcouru un bout de chemin :)

et je suis repartie en me disant, que, tout de même ce grand Mur était bien beau et que ça valait le coup de venir y user ses souliers

北京...La surprise de PEKIN, septembre 2008...


Autant vous le dire tout de suite: si Beijing me semblait etre une ville incontournable, je ne l'imaginais pas moins chaotique et étouffante, plus écrasante encore que Shanghai, bref, re-dou-table.
Alors quelle ne fut pas ma surprise quand j'ai fait la connaissance de Pékin!!! AAAAAAAAAAAAAAAAh Pékin, cette ville est une vraie Merveille !!!! Là ou Shanghai est frénétique et survoltée, Pékin est calme, verte et aérée, un havre de paix quand on se balade dans ses vieux hutong si bien préservés... Là où Shanghai mise sur les fêtes et le futurisme, Pékin nous restitue le passé de la Chine: la cité interdite, les vieux temples et autres vieux monuments...Quel régal !!!

Mardi...
je suis arrivée de bon matin et j'ai découvert un petit monde merveilleux, des ruelles charmantes avec de vieilles maisons aux portes spécifiques: des hutongs
ici il n'y pas de voitures, pas de foule, pas de folie ambiante;
de jolis magasins et de jolis objets, des lieux reposants et colorés, des gens accueillants, le bruit tintinabulant des bicyclettes et...le CHANT DES OISEAUX !!!!!!

Les jours suivants, hormis le plaisir toujours inchangé de se promener dans le labyrinthe des hutong, je me suis plongée dans le passé de la Chine : AAAAAAAAAh c'était chouette, Pekin, c'est la Chine comme on l'imagine, millénaire et incroyable...
Et puis Pékin c'est aussi la magie des rencontres, le bonheur des hasards, se perdre dans la nuit, et découvrir au bout de la rue un spectacle féérique: des tas de petites barques à lampions sur un lac insoupçonné, et tout autour des nénuphars géants, des endroits baroques, exotiques ou élégantissimes, des amoureux et bien sur les sempiternels joueurs de cartes, les gens qui chantent, ceux qui jouent de la musique...
AAAAAAAh, et j'allais oublier: à Pekin, il y a aussi...le CIRQUE de Pekin!!! Et ses acrobates !! là encore le spectacle est captivant...et détonnant: un mélange de prouesses techniques, d'hologrammes étranges et de décor kitch; une histoire d'azteques à laquelle vient se greffer une autruche inquiétante digne de TéléChat (rappelez-vous...), des sortes de goldoraks, une musique technoïde, des perroquets et des aigles qui volent dans la salle... BREF, j'ai ADORE :)

la Cité Interdite, j'ai bien essayé de prendre quelques photos qui rendent compte de l'IMMENSITE démente du lieu...

mais face à ma frustation de ne

pouvoir capturer la vastitude des choses,

j'ai recommencé avec...

mon obsession des portes :)




voici


donc



les PORTES



de la Cité Interdite :









Allez hop, Quelques photos du Temple du Ciel et du Temple des Lamas

L'école est finie, que la joie vienne...


Shanghai, 7 septembre 2008
Scène d'hilarité générale à l'Alliance française de Shanghai, et pour cause: c'est mon dernier cours :)

L'homme qui tire les ficelles - Hangzhou


J’ai rencontré ici un vieillard magicien.

D’abord il y avait un oiseau.
Un grand oiseau noir qui tourbillonnait dans le ciel au dessus du lac.
Tous les passants, autour du lac, contemplait cette créature étrange aux ailes démesurées, créature immense et magnifique, presque irréelle, qui se laissait parfois tomber gracieusement à la surface de l'eau pour repartir aussitôt vers les hauteurs, tâche sur le soleil

Quelque part au bord du fleuve, un peu caché, il y avait un vieux monsieur qui passait ses journées à scruter le ciel avec une concentration infinie, insensible à l'agitation alentour.
En fait l homme dictait à l’Oiseau chacun de ses mouvements.
Dans les mains du vieillard, une sorte de roue cuivrée.
Sur la roue un filin invisible se déployant sur des kilomètres
Et au bout du fil invisible un oiseau de plastique et de soie.

Et au bout du fil invisible un oiseau grandiose qui plane fièrement, laissant croire aux autres et à lui-même qu’il est le maître du lac...